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Et une nouvelle année...
04.02.2011 Après une longue absence de 6 semaines, je suis de nouveau au riad. Les travaux ont encore pris du retard. Abdessalam m'avait assuré que la quatrième (et dernière) aile du riad allait être terminée mais il n'en est rien. Certes la façade côté rue a été complètement refaite mais il manque tous les planchers de bois et le dernier étage. Côté mesriya, l'étanchéité de la terrasse à été réalisée et toute la plomberie et l'électricité est en place ainsi que les écoulements. Bon, c'est tout de même une bonne chose, cette aile du riad ne sera donc pas à la merci des intempéries qui tardent à venir cette année, malgré une semaine très pluvieuse parait-il, à la mi-janvier. L'équipe se concentre donc à présent sur la dernière aile du riad. L'ancien escalier qui était extrèmement mal conçu avec son étroitesse et la hauteur impressionnante de ses marches, va être complètement démoli et reconstruit en béton armé. Heureusement, si l'on peut dire, cette partie est d'une très mauvaise qualité donc sa destruction n'en est que plus facile. En trois jours, la cage d'escaliers est entièrement rasée mais c'est l'évacuation des gravas qui prend le plus de temps. Et il faut faire vite car il y a une quinzaine de jours, certains riverains du derb Ben Salem se sont mis d'accord pour faire une manifestation contre les nuisances sonores causées par les engins à moteur qui servent au transport sur les chantiers. Il y a le nôtre bien sûr mais depuis un certain temps, d'autres chantiers se sont ouverts dans le quartier si bien que les engins sont à présent au nombre de trois et bien sûr, il y a plus de circulation. Finalement, les esprits ont pû être calmés et les chantiers, en promettant des plages horaires pour leurs activités de transport, ont pu continuer leur travail. Jadis (mais encore de nos jours), les matériaux étaient apportés et évacués à dos d'âne, un moyen de transport écologique et silencieux mais pas très efficace et plus tellement rentable. L'avantage des ânes est que ceux ci pénètrent dans les derbs les plus étroits et entrent même dans les maisons. Mais quand on pense aux quantités de chaux, de ciment, de sable, de briques et autres qui sont entrées dans le riad et celles des détritus qui y ont été extraites, il nous aurait fallu un troupeau de ces animaux au demeurant fort sympatiques...
12.03.2011 Le printemps pointe le bout de son nez, partout la campagne entre Casa et Fès est verdoyante et parsemée de fleurs. Pourtant, c'est sous une pluie battante que je sors de la gare de Fès. Comme il est déjà tard en en plus vendredi, jour de repos, Rachid me conduit seulement jusqu'à Bab Boujloud, la visite du riad ne se fera que demain.
13.03.2011 Les ouvriers ont encore l'horaire d'hiver et ne commencent qu'à 8 heures, j'effectue donc la visite du riad un peu avant leur arrivée. L'ancien escalier en bois vermoulu, si étroit et raide, a fait place à un bel ouvrage en béton avec de larges marches et des paliers reposants. Au rez de chaussée, le plafond du futur hammam est terminé, en poutrelles de béton et hourdis puisqu'ici le bois est évidemment proscrit. Cela forme une grande pièce que nous allons cloisonner afin d'obtenir une buanderie, le hammam proprement dit avec ses deux chambres, l'une chaude et l'autre très chaude, une petite salle de massage et une toilette.
Au premier étage, une grande chambre avec un beau plafond en cèdre donne sur le patio. Au deuxième étage, une chambre équivalente, elle aussi avec un plafond de bois mais avec hélas des fenêtres situées à 2,50m de hauteur. Vu que nous avons ajouté le hammam, les niveaux des dalles ont été modifiés mais les maçons ont respecté à la lettre les positions des fenêtres qui sont beaucoup trop hautes à présent. Bon, il faudra changer cela évidemment.
Sur la terrasse, le menzeh (chambre haute) est en partie terminé d'être maçonné, il faudra au plus vite poser son plafond et faire l'étanchéité de sa terrasse afin que tout l'ensemble soit à l'abri des intempéries. Ce soir d'ailleurs, un violent orage éclate et le gardien a juste le temps de monter à la terrasse afin de couvrir d'une bâche plastique le sol en bois encore à ciel ouvert. La pluie est telle que l'eau commence à couler sous la porte de ma chambre, ce qui n'est encore jamais arrivé, du moins en ma présence. Le gardien confectionne à la hâte un petit rebord en ciment devant l'entrée et creuse une petite tranchée afin de dévier l'eau Il me suffit à présent d'écoper l'eau vers l'extérieur et je retrouve un semblant de propreté. Par contre, nous sommes tout mouillés et crottés, la terre jaune de Fès laissant des traces tenaces. Heureusement la pluie a cessé, j'ai juste le temps entre deux averses de sortir et d'acheter une bonne portion de côtes d'agneau pour nous deux que je fais griller sur ma gazinière.
14.03.2011 Aujourd'hui, je me rends à la rue Cuny près de la place Atlas. C'est un lieu connu de tous les Fassis qui ont à voir de près ou de loin avec la construction et le bâtiment car c'est ici que se concentrent la plupart des fournisseurs de matériel sanitaire, électrique, mécanique et autres. Mon but est d'acheter du cuivre en rouleau afin de réaliser le circuit primaire de nos futurs systèmes solaires de production d'eau chaude sanitaire. Paradoxalement et bien qu'un pays de soleil, le Maroc n'est pas à la pointe des technologies solaires, les seuls exemples que l'on voit ici étant des capteurs plans avec ballon intégré situés sur les terrasses. Je trouve ces ensembles plutô laids et très encombrants et aimerais plutôt opter pour un système plus discret de capteurs solaires de dernière génération dits thermodynamiques, plus efficaces et donc à performances égales plus petits que les anciens panneaux plans avec une unité de stockage centralisée, donc située à l'intérieur du bâtiment dans un local technique. J'ai calculé que pour les besoins de notre hôtel, une capacité de 1600 litres d'eau chaude est nécessaire, avec une dizaine de capteurs. Comme il n'y a sur aucune terrasse la place d'installer l'ensemble des panneaux, je prévois 2 groupes de 5 capteurs formant en fait deux systèmes séparés. Pour cela, j'ai prévu deux locaux techniques en entresol de part et d'autre du bakhtal qui abriteront les deux groupes des ballons de stockage de 2x400 lites chacun. L'un alimentera la mesriya, la cuisine et les chambres de la partie avant du riad et l'autre, les autres chambres et le hammam. En outre, comme dans un hôtel la demande en eau chaude se fait principalement le matin au moment de la toilette et en fin d'après midi après les visites, nous aurons en journée une surcapacité vu la faible consommation et en plus le fort rayonnement solaire. Ce surplus de calories servira alors à chauffer la piscine qui servira donc de délestage au travers d'un échangeur thermique. Il faudra une bonne régulation pour piloter tout ce petit monde...
16.04.2011 Après une absence d'un mois, je constate avec plaisir que le menzeh sur la terrasse est terminé ainsi que la cage d'escalier, et le cloisonnement a été fait dans le hammam. La piscine prévue dans le riad a été creusée, ce qui donne un trou d'une taille respectable. A un bout de la piscine, j'ai opté pour une forme arrondie vu que de ce côté, le riad n'est pas exactement d'équerre. Cela ne se voit pas quand on est dans le patio mais de la terrasse, l'oeil détecte immediatement le défaut. Si j'avais choisi une piscine parfaitement rectangulaire, le bord en question n'aurait pas été parallèle au mur du riad et si j'avais fait les cotés de la piscine à équidistance des murs du riad, celle ci ne serait pas rectangulaire, ce qui dans les deux cas serait très laid vu de la terrasse. Donc une forme arrondie s'est imposée afin de tromper l'oeil et de dissimuler la forme imparfaite de la maison. Sur le plan technique, la piscine aura une dimension de 3,40 x 6,00 m et une profondeur moyenne de 1,50m, soit un volume d'environ 30 m3. Elle comportera 2 skimmers, 3 buses de refoulement, 1 bonde de fond, 1 prise-balai et 2 projecteurs latéraux. Un local technique comprenant tous les raccordements et toute la logistique lui sera affecté.
Rachid et son équipe sont parfaitement capables de réaliser le gros-oeuvre de cette piscine mais les parties sanitaire et électrique doivent être confiées à un spécialiste. Nous allons donc dans la rue Cuny et rendons visite à deux connaisseurs en la matière et leur demandons de nous faire étude estimative de notre projet. Les prix varient entre 5000 et 6000 Dhs ce qui est éxagéré vu qu'il y a au maximum une huitaine de jours de travail en tout. Nous remettons donc cette affaire à plus tard.
Mai 2011 A présent les façades extérieures du riad sont entièrement terminées, crépies d'un mélange de chaux, de sable et de ciment qui leur donne une belle couleur jaune clair typique de Fès. La façade principale a été réalisée en midlouk ou "faux tadelakt" à base aussi de chaux et lissé au galet comme le tadelakt. Les mâalems ont également réalisé des motifs en frise sur cette façade, ce qui lui donne un aspect très chic.
A l'intérieur du riad, les façades donnant sur le patio ont été crépies de ciment finement talôché, il suffira ensuite de les peindre.
Pour la piscine, un mur de moellons de ciment a été érigé afin de retenir la terre et celui ci servira pour le coffrage des côtés en béton armé. Le fond a été empierré et compacté afin de bien soutenir le radier, la dalle du fond de 20cm d'épaisseur.
21.05.2011 J'ai acheté tous les accessoires nécessaires à la piscine et tous les tubes PVC pour les raccordements, les coudes et les tés. Rachid s'est finalement mis d'accord avec un mâalem qui réalisera donc tous les branchements de la piscine et du local technique. Celui ci vient donc pour d'abord installer la bonde de fond, les skimmers et les traverses de parois pourles buses de refoulement. C'est un travail de précision à ne pas mettre entre toutes les mains car tout doit être d'aplomb, au bon niveau et aux bonnes distances et cela demande un savoir-faire indéniable. Immédiatement je suis en confiance car l'homme travaille vite et bien, avec les gestes justes et sans hésitation. En un jour, tout est en place et toutes les canalisations qui ceinturent la piscine sont raccordées, il suffira donc plus tard d'aménager le local technique et de tout brancher.
Juillet 2011 Le gros-oeuvre de la piscine est désormais terminé ainsi que son local technique. Tout est en place ainsi que les deux projecteurs et elle a déjà belle allure bien qu'elle serve encore de dépot de matériel de tous genres.
La terrasse du riad a été en grande partie recouverte de tommettes en terre cuite appelées "cora" avec des cabochons bleus et blancs. L'électricien a continué son travail mais hélas pas le plombier auquel il revient encore de faire dans une aile du riad tout le réseau d'assainissement. Par contre les canalisations principales en gros tuyaux PVC de 20 cm ont été placées dans le patio et raccordées au réseau public.
Bien qu'il reste encore des travaux de maçonnerie ainsi que les enduits de plâtre, il nous faut déjà penser à la prochaine étape ô combien importante, celle des finitions. Sabah pendant mon absence a contacté un menuisier de grand renom afin d'évaluer les travaux à réaliser et ceux ci sont considérables. En effet, tout est à refaire, toutes les portes et fenêtres ainsi que leurs cadres, sauf peut être les quatres grandes portes des salons du rez de chaussée qui peuvent être restaurées. Evidemment pour réaliser un travail de qualité, le bois de cèdre s'impose pratiquement partout. Nous pourrons peut être aussi garder les cadres des deux fenêtres du salon qui semblent en bon état malgré les nombreuses couches de peinture qu'ils ont dû subir et cela nous permettra de conserver comme témoins les stucs autour de ces fenêtres, les seuls dans le riad que l'on puisse restaurer. Tous les autres stucs, mis à part ceux qui ornent la partie supérieure des colonnes autour du patio, sont à refaire. Un plâtrier-sculpteur passe d'ailleurs au riad pour réaliser quelques échantillons au mur mais ceux ci sont assez simples et pas très traditionnels, nous devrons donc encore chercher pour cette tâche importante de la sculpture sur plâtre.
Un ferronnier vient également au riad pour proposer ses services. Il s'agit de faire toutes les grilles manquantes des nouvelles fenêtres ainsi que les rampes des escaliers et les garde-fous des terrasses. Ici les ferronniers travaillent vraiment à l'ancienne, sans soudure, tous les éléments sont assemblés avec des bagues de fer et tout se fait à la forge, entre marteau et enclume. J'embauche également un décapeur dont le travail consiste à débarrasser bois et fer de toute peinture. C'est donc lui qui va nettoyer les cadres en bois et les grilles métalliques. Pour le bois, il travaille avec un décapant chimique mais pour les parties métalliques, il utilise un chalumeau à gaz, ce qui provoque des vapeurs nauséabondes et nocives et ce, sans masque ni aucune protection. Je lui fais la remarque mais il me répond " c'est le métier !".
Sabah a aussi contacté un carreleur de bonne renommée qui a déjà travaillé pour le compte de Lalla Selma, l'épouse du roi, donc cela me semble un bon critère de qualité, par contre il faudra surveiller ses prix...Il nous fais visiter un riad tout neuf construit par la princesse à l'intérieur de l'enceinte du nouvel hôpital flambant neuf de Fès et qui sert de résidence aux hôtes de marque et en particulier aux sommités internationales du monde médical qui viennent parfois opérer gratuitement au sein de cet établissement. Le riad est magnifique, tout en zelliges bleus et marbre de Carrare, un vrai bijou du savoir-faire marocain en la matière. Le travail des zelliges est remarquable, avec une imagination très poussée pour des motifs de mosaique inédits, souvent choisis par la princesse elle même. Je suis admiratif mais aussi un peu dubitatif en ma capacité de m'offrir les services de ce monsieur.
Revenus à son bureau, nous définissons les types de zelliges à placer au sein de notre riad, les plinthes, les frises...etc. Quelques jours plus tard, deux de ses ouvriers passent au riad et prennent toutes les mesures, un travail qui ne prend pas moins de trois heures.
Entre temps nous avons aussi rendu visite à la plus grande marbrerie de Fès à Ben Souda, le quartier industriel de la ville. En parcourant l'entrepot, je suis étonné de la grande variété des différents matériaux: marbres de toute provenance et de toutes les teintes, granits, travertin, pierre reconstituée..etc, le choix est immense. Sabah avait avant mon passage repéré un bloc de marbre de Carrare non encore coupé et d'un blanc immaculé et j'avoue qu'il est d'une très grande qualité mais je reste encore dubitatif, toujours pour la même raison...Contre toute attente, elle a réussi à négotier un prix exceptionnel pour cette pièce rare, le prix d'un marbre de gamme moyenne, ce qui est inespéré. Alors évidemment pourquoi s'en priver ?! Nous décidons donc de réaliser dans ce marbre le patio et les deux escaliers complets, plinthes comprises, avec les paliers et les contremarches en zelliges. Cela promet un budget conséquent mais, avec les zelliges, ce sera le visage du riad qui déterminera la première impression du visiteur.
Août 2011 Je reviens à Fès en plein mois de Ramadan qui s'avère difficile cette année vu qu'il tombe en plein mois d'août où les journées sont longues et torrides.
A présent, les zelliges de la terrasse sont complètement terminés et l'enduit à la chaux, le midlouk, a été commencé, ce qui conferre à la terrasse une belle teinte légèrement jaune, la couleur de la médina de Fès.
Said, le plombier, a bien avancé ses travaux, une bonne partie des arrivées d'eau et des canalisations ayant été placées.
L'électricien a terminé également une partie des travaux, il faudra que je fasse une inspection générale afin de tout tester.
Par contre du côté de l'équipe de Rachid, le résultat est bien plus mitigé. Alors que son effectif atteignait dans les meilleurs jours sept maâlems, autant de manoeuvres et en comptant le chef de chantier Abdessalam, Habib le conducteur d'engin et les menuisiers, cela faisait environ une vingtaine de personnes, à présent je vois tout juste deux maâlems et deux ouvriers, Abdessalam n'ayant plus de raison de rester et ayant été muté sur un autre chantier. Quatre ouvriers laissés seuls sans surveillance au mois d'août et en plein Ramadan, évidemment cela ne fait pas une équipe de choc...Je le fais remarquer à Rachid, sans trop compromettre les ouvriers et bien sûr, il met la faute sur le Ramadan mais je lui fais remarquer que Said le plombier effectue un travail bien plus physique que ses maçons et qu'il n'arrête pas du matin au soir bien qu'il soit seul et sans son chef. Bref, Rachid me promet qu'il va doubler les effectifs pendant mon séjour afin de bien progresser. Ce que je voudrais, c'est qu'il commence les travaux de plâtrerie qui est la dernière grande tâche qui lui incombe.
17.08 Aujourd'hui l'équipe des carreleurs (je vais dire zelligeurs bien que je ne sache si ce mot existe) est arrivée au riad. Comme le rez de chaussée est encombré de toutes sortes de matériaux, ils choisissent en premier les chambres des étages. Dès le premier jour, ils posent plusieurs mètres carrés d'un beau motif de zelliges blancs et bleus d'un très bel effet. Enfin, les véritables travaux de finitions commencent !
19.08 Au bout du troisième jour, le sol de la première chambre et terminé et je suis très satisfait, cette équipe de zelligeurs est vraiment à la hauteur. Nous avons convenu de changer les zelliges et de placer des neufs mais qu'allons nous faire des anciens que nous avons récupérés et soigneusement mis en sacs ? En fait, une bonne partie des zelliges du riad sont en mauvais état, surtout ceux des sols mais ceux qui étaient aux murs sont peu usés. Le problème est qu'il faut les trier et cela demande beaucoup de temps. Pendant mon absence, Rachid avait bien demandé à deux ouvriers de faire ce travail mais ceux ci ont commencé par les zelliges du patio, les plus endommagés et surtout enrobés de ciment, donc ils se sont appliqués à les nettoyer et à les retailler un à un. Le résultat n'est pas très probant et ce n'est pas très rentable car au bout de deux semaines, seulement une vingtaine de sacs ont été récupérés et préparés. J'interromps donc l'opération et paie les ouvriers. Finalement, je charge Ghali le gardien du riad de trier les zelliges qui étaient aux murs et là, près de 70% peuvent être récupérés et en plus, ils sont assez propres et sans ciment car ils ont été scellés à la chaux mélangée à de la terre argileuse, c'était la technique à l'époque. Ce mortier se détache assez facilement à la main et on peut extraire le zellige intact. Normalement, le gardien vient le soir pour repartir le matin à l'arrivée des ouvriers et il est censé faire ses rondes nocturnes mais vu qu'il s'est installé plutôt confortablement dans la future buvette avec un lit, je ne suis pas dupe qu'il doit dormir à poings fermés une bonne partie de la nuit. Cela ne m'étonne donc pas qu'il accepte avec empressement d'effectuer cette tâche diurne, ce qui lui donnera un double salaire. Ces zelliges nous serviront plus tard dans les pièces secondaires comme les débarras et les locaux techniques, mais aussi pour effectuer des réparations dans les rares parties du riad où nous allons garder les anciens zelliges, c'est à vrai dire seulement le grand salon qui était recouvert de tapis et où les sols étaient relativement préservés. Il faut en outre savoir qu'on ne peut pas mélanger les anciens zelliges avec des nouveaux car ils n'ont pas les mêmes couleurs, les premiers étant plus ternes et patinés et les seconds aux teintes plus vives. On voit parfois dans des riads des parties anciennes de zelliges restaurées avec des nouveaux carreaux et ce n'est pas très beau.
Octobre 2011 La fin du Ramadan a été marquée par la fête de l'Aid el Fitr et la plupart des ouvriers ont arrêté le travail pendant une bonne semaine, j'en ai donc profité pour rentrer en France, mais en ce début d'Octobre, me voilà de nouveau à Fès pour un long séjour cette fois car les finitions battent leur plein et je veux à tout prix être sur place. Les zelligeurs n'ont pas chômé car plusieurs chambres sont terminées, en particulier la future "suite royale" qui est composée d'un ensemble de deux chambres avec salle de bains, d'un salon avec cheminée et d'une mezzanine pour une chambre d'enfant. Le sol de la suite a été recouvert de coras blancs avec cabochons rouge grenat, ce qui est du plus bel effet. Les couloirs du premier étage du riad sont aussi terminés avec des carreaux 5x5cm verts et blancs avec de magnifiques plinthes. Les marbriers ont placé des plaques de marbre blanc sur chaque bord de fenêtre, ce qui fait un nombre conséquent. Ils ont réalisé une finition brillante mais personnellement, je préfère une finition satinée. Il est vrai que pour les parties exposées aux intempéries, il vaut mieux un marbre brillant, plus résistant à la pluie et imperméable à l'eau. Nous prendrons donc du marbre satiné seulement dans les escaliers et le patio pour éviter un sol trop glissant dans le riad.
Le garde-fou de la terrasse a été réalisé en fer forgé à l'ancienne, c'est à dire avec des bagues et sans soudure entre les éléments. Heureusement que j'étais là lorsque les ferronniers ont voulu placer les grilles dans le premier escalier car ils avaient fait les éléments en fer forgé non pas verticaux mais perpendiculaires à l'escalier, donc en fait penchés à environ 45 degrés, ce qui était vraiment très laid. Je les ai immédiatement arrêtés dans leur travail et il y eut un long silence car cela signifiait qu'il fallait refaire les grilles. Heureusement, seule une partie avait été faite mais cela représentait tout de même plusieurs jours de travail. J'ai franchement hésité à m'opposer à la pose de ces grilles car ils étaient trois et ont mis toute leur force de conviction pour me prouver que j'avais tort mais j'ai tenu bon et j'en suis content car je me serais plus tard constamment énervé à la vue de ces motifs penchés. J'aurai vraiment appris à dire non au cours de ce chantier car les ouvriers choisissent toujours la facilité et le moindre effort dans leur travail. Une fois, j'avais soupçonné une tablette de salle de bains qui semblait n'avoir pas été renforcée par des tiges de fer scellées dans le mur car elle bougeait légèrement. Le maçon m'avait juré qu'il avait bien fait le nécessaire mais je lui ai demandé tout de même de casser la tablette...qui était vide de toute ferraille ! Elle était simplement "collée" au mur et aurait cédé à la première pression...
Les cadres des portes et fenêtres ont été posés par les menuisiers, tous en beau bois de cèdre de premier choix, sans aucun noeud.
Finalement, il n'y a que Rachid qui n'a pas beaucoup avancé. Je lui avais fait en partant une longue liste de tous les travaux restants mais seule une partie a été faite. De plus, je ne vois à présent guère plus de deux ou trois ouvriers de son équipe jadis si nombreuse. A l'évidence, il a dû prendre d'autres chantiers vu que lui même ne vient plus tous les jours comme avant et les derniers travaux prennent beaucoup de temps et rapportent peu. Mais surtout, il lui reste encore à faire tous les travaux de plâtre. Il a bien fait venir un soi-disant plâtier qui a fait un mur et qu'on a dû arrêter et remercier vu le résultat obtenu. Les plâtres sont très importants car ce sont des semi-finitions. Les murs seront certes peints mais la peinture ne cachera pas les imperfections et les fera même ressortir.
Quand je pense qu'Abdessalam m'avait promis la fin des travaux de gros-oeuvre pour la fin...de l'année dernière, nous avons pratiquement une année de retard. Heureusement, les autres travaux de finitions n'en sont pour le moment pas trop gênés et avancent mais le chantier est encombré de vieilles portes et fenêtres, de poutres, de tas de bois, de ferraille et de sacs de détritus en tout genre. D'ailleurs je fais venir un marchand du souk des objets usagés d'Ain Zlaiten qui m'achète pour pas grand chose tout un lot de vieilles portes et fenêtres. J'ai fait restaurer les plus belles par le décapeur et nous en utiliserons certaines, les autres, je pourrai les vendre à un meilleur prix.
La piscine, comme il a plu plusieurs fois ces dernières semaines, s'est emplie sur environ trente centimètres d'une eau noirâtre et avec les feuilles et les oranges qui y sont tombées et qui pourrissent, elle est devenue un véritable bouillon de culture où propèrent toutes sortes d'organismes et larves. Maintenant, j'ai compris pourquoi j'ai tant de moustiques la nuit dans ma chambre alors que d'habitude, Fès est plutôt épargnée par ces petits diables volants. En plus de cette faune, la piscine est devenue la poubelle du chantier où chacun se débarrasse sans vergogne de ses déchets, bouteilles vides, pots de yaourts, paquets de cigarettes et autres et ce, dans mon dos évidemment. Mais ceci n'a pas que des inconvénients pour tout le monde car j'observe à présent, en plus des moineaux et étourneaux qui peuplent d'ordinaire le riad, la présence d'oiseaux plus rares comme des bergeronnettes qui trouvent en cette foison de vie aquatique une bonne aubaine pour leurs repas. Elles se perchent sur un bout de bois flottant et picorent tout ce qui passe à proximité. Le problème est que je ne peux ordonner l'ouverture de la bonde de fond car celle ci n'est pas encore raccordée à l'égout et même si elle l'était, les canalisations seraient vite bouchées avec tout ce qui se trouve dans la piscine. Il faut donc d'abord enlever un maximum de matériaux solides avant d'évacuer l'eau. De toute façon, la piscine se remplira de nouveau avec les prochaines averses, donc le mieux si je veux éviter la prolifération des moustiques est d'y verser deux ou trois litres d'eau de Javel, tant pis pour les bergeronnettes qui iront diner ailleurs.
Novembre est déjà là et avec lui, la fête de l'Aid el Kebir, la fête du mouton. Alors que j'avais bien aimé cette période de festivités et de convivialité l'année dernière, cette année, je la redoute car cela va signifier l'arrêt de mon chantier pendant une dizaine voire une quinzaine de jours et vu que nous ne sommes déjà pas en avance...
Mi Novembre 2011 Les fêtes de l'Aid sont passées et le travail a plus ou moins repris au riad, en ordre dispersé pour certains ouvriers, ceux qui habitent loin de Fès et qui rentrent dans leur famille pour une plus longue période. Rachid continue d'employer une équipe réduite mais tant qu'il avance sans pénaliser les autres artisans, je me dispense d'intervenir. Ce qui me préoccupe pourtant est qu'il reste encore une bonne part de travail d'électricité et de plomberie et je soupçonne Rachid de ne pas ou de mal payer les ouvriers qui y travaillent car ceux ci font de courtes apparitions puis disparaissent pendant de longs jours. Pourtant moi, de mon côté, j'ai réglé toutes les factures correspondantes. En outre, quand je lui parle des travaux des plâtres, il répond évasivement et sans donner de précisions.

Et une autre...
Janvier 2012 Après avoir passé les fêtes de fin d'année en famille, me voilà de nouveau à Fès pour encore un long séjour car nous sommes toujours en pleines finitions. Pourtant ce que je redoutais est bien arrivé: Rachid a désormais quitté le riad et a emporté tout son matériel. Ses ouvriers, désorientés, ont pour certains continué de venir sans être payés par lui, une partie même avec un retard de salaire important. Il a fallu donc prendre une décision et choisir ceux qui allaient continuer en étant directement payés par moi car je suis contraint de poursuivre coûte que coûte, certains travaux de maçonnerie n'étant pas encore terminés. Pourtant mon cas n'est pas isolé. Souvent, d'après ce que j'ai pu entendre autour de moi, un chantier ici se termine de la sorte. Quand l'entrepreneur a empoché la majeure partie de la somme et qu'il ne reste que les quelques travaux finaux qui prennent beaucoup de temps et rapportent peu, celui ci abandonne le chantier et vous laisse seul. Que vous ayez signé un contrat en bonne et due forme ne change rien, les recours ici sont tellement longs et aléatoires que la plupart des maitres d'ouvrage renoncent à toutes poursuites et continuent seuls avec des ouvriers. Je propose donc à Abdessalam l'électricien de travailler pour moi directement ainsi qu'à Said le plombier. J'embauche un maâlem et un ouvrier de l'équipe de Rachid et je paierai moi même Ghali le gardien.
Le problème majeur reste pourtant les plâtres qui représentent un gros poste et un budget conséquent. Les autres corps de métiers, zelligeurs, marbriers, menuisiers, décapeurs et ferronniers, ne font pas partie des prestations de l'entrepreneur et continuent donc sans problème.
Au cours du mois de Février, un plâtrier se présente au riad pour offrir ses services. C'est très souvent ainsi dans la médina, le bouche à oreille fonctionne bien, les gens savent qu'à tel ou tel endroit, on a besoin de tel ouvrier et ils se présentent spontanément. Je lui fais faire un essai, à savoir un échantillon de sculpture sur un mur et celui ci étant concluant, nous convenons d'un prix et les travaux peuvent commencer.
Pendant ce temps, les zelligeurs ont fini toutes les chambres, les couloirs de l'étage et les escaliers de même que les marbriers.
Pendant les mois de Mars et Avril, les travaux des plâtres ont bien avancé et quand j'arrive début Mai à Fès, après une absence de quelques semaines, il ne reste que quelques pièces secondaires à plâtrer. Le riad est à présent très lumineux avec ses murs blancs. Le maâlem plâtrier, qui est spécialisé dans la sculpture sur plâtre ou stuc, réalise autour des portes et fenêtres de beaux motifs. Le plâtre utilisé à cet effet est légèrement rose et est appelé "mkis". Il a la faculté de sécher très lentement contairement à son homologue blanc, ce qui permet de le travailler facilement. De plus, quand il sêche, il devient très dur et résiste bien à l'eau, ce qui permet de l'utiliser même en façade.
Les zelligeurs ont bien avancé aussi, les murs du patio et du bakhtal sont finis ainsi que la buvette et même ma petite chambre a été évacuée et le sol est recouvert de beaux zelliges bleus et blancs. Le sol du grand salon n'a pas pu être sauvegardé, contrairement à mon espoir de garder au moins un témoin des anciens zelliges du riad. En effet, il a du être traversé par deux grandes tranchées pour l'évacuation des eaux de l'étage et cela représentait trop de travail de le restaurer, il a donc été arraché et entièrement refait.
Les travaux de midlouk de la terrasse, commencés par Rachid et interrompus, sont repris par deux maâlem marrackchis spécialisés dans le tadelakt. S'ils me finissent bien la terrasse, je leur fais miroiter l'attribution des travaux de tadelakt dans les salles de bains, une tâche d'envergure qui ne leur déplairait pas. Comme il commence à faire chaud en journée en ce mois de mai à Fès, je leur suggère de venir plus tôt afin de profiter de la fraîcheur matinale car ils arrivent systématiquement à 10 heures ou plus. En outre, nous sommes passés à l'heure d'été au Maroc depuis une bonne quinzaine de jours mais la médina de Fès résiste comme un village gaulois à cette mesure nationale et même internationale et les ouvriers arrivent donc en fait une heure plus tard au travail alors que le soleil est déjà haut. Incompréhensible au premier abord mais en fait, l'emploi du temps des gens ici est réglé par les heures de prière qui restent immuables et ne peuvent être décalées par une quelconque mesure administrative. N'oublions pas aussi que Fès est la cinquième ville sainte de l'islam derrière la Mecque, Médine, Jérusalem et Kairouan en Tunisie. Le repos du Vendredi y est scrupuleusement respecté alors que le Dimanche est un jour ouvré normal et les heures de prière sont rappelées aux fidèles par les chants des muezzins des grandes mosquées de la médina. La première, vers 5 heures du matin, est celle qu'on entend le mieux car les chants retentissent dans le silence de la nuit. Chaque muezzin lance son appel et chacun chante sur un ton différent ce qui présente un choeur certes musicalement dissonant mais ô combien mystique voire mystérieux pour un non-croyant.
Les maâlem du midlouk continuent donc à venir à 10 heures et plus malgré la chaleur qui règne sur la terrasse. Le midlouk, mélange de chaux et du sable jaune de Fès provenant de carrières, est appliqué en couche fine sur les murs de la terrasse, taloché puis lissé à la truelle ou parfois au galet. Comme il fait en ce moment chaud, il se produit immanquablement des petites fissures qui sont colmatées au savoir noir. Heureusement, notre midlouk est de bonne qualité puisque nous l'avons préparé depuis plusieurs mois, donc il a eu le temps de se stabiliser.
A la mi-Mai, les enduits de plâtre sont pratiquement terminés, il reste les retouches et les finitions mais les sculptures et la refection des arcades vont prendre encore du temps. Le riad commence à devenir lumineux avec sa belle couleur blanche. Il y a pourtant une petite prise de bec entre le plâtrier et moi car j'éxige de son équipe qu'ils nettoient toute la saleté qu'ils ont causée. En effet, au début de leurs travaux, j'avais demandé qu'ils utilisent des rouleaux de plastique que j"avais achetés exprès à cet effet et ceci, afin de protéger les sols recouverts de zelliges, surtout ceux en terre cuite sur laquelle le platre est très salissant et difficile à enlever. "Non, Monsieur Jean-Claude, ce n'est pas nécessaire, nous allons de toute façon nettoyer plus tard". Mais maintenant au moment justement de nettoyer, le discours a changé: "Non, ceci est le travail du peintre, pas celui du plâtrier"...Chacun essaie en fait de reporter sur l'artisan suivant les finitions non éxécutées ou les tâches non terminées. Mais je ne l'entends pas de cette oreille et demande à Ghali le gardien d'enlever tout le plâtre recouvrant le sol et ses journées seront déduites sur les gains des plâtriers. Il faut se faire une raison: les plâtriers sont les ouvriers les plus sales d'un chantier et ils n'ont aucun scrupule à maculer le travail des autres. Pourtant ce ne serait pas difficile de démonter une porte ou une fenêtre et la mettre dans une autre pièce, cela prendrait moins d'une minute alors qu'il faut peut être une heure de nettoyage des traces de plâtre. Même chose avec les rampes d'escaliers: il est si simple de les protéger plutôt que de nettoyer ensuite minutieusement les motifs avec une brosse métallique !
Les travaux d'électricité s'étirent en longueur bien qu'Abdessalam l'électricien travaille à plein temps depuis décembre dernier. Ici en général, les électriciens ne font que des journées de 6 ou 7 heures et en plus, je paie le mien à la journée. Bonne idée ? Je ne sais pas car visiblement, il prend tout son temps mais le travail est plutôt bien fait, le câblage des armoires est réalisé dans les règles, avec des fils bien parallèles et pas dans le style "spaguetti". Pourtant au fil du temps, il arrive de plus en plus tard, dix voire onze heures et à quinze heures, il commence à plier bagages et le reste du temps il ne fait plus que bricoler ou discuter avec les autres. Visiblement, il fait durer le plaisir. On me rapporte même que quand je m'absente du riad, il va trouver un coin pour dormir. J'ai plusieurs altercations avec lui mais je patiente et je ronge mon frein car l'installation électrique au riad n'est pas simple et si je faisais venir un autre électricien, celui ci aurait du mal à s'y retrouver.
Le plombier Said quant à lui évolue dans un autre registre. Quand il est au chantier, il travaille comme un forcené, vite et plutôt bien. Mais il n'est hélas pas du tout fiable, il vient un jour puis disparait pendant trois. En plus, il ne fait que des demi-journées et demande systématiquement à être payé la journée complète. Mais pour lui aussi, je ferme les yeux car lui seul connait bien son installation.
Pendant tout ce temps, les zelligeurs sont aussi à l'oeuvre et piéce par piéce, couloir après couloir, exécutent patiemment leur travail d'assemblage de ces carreaux de faïence, certains parfois minuscules selon le motif. A l'entrée du riad trône désormais une imposante fontaine surmontée d'un poême en langue arabe. C'est vraiment du grand art ! La piscine a été aussi recouverte de zelliges blancs avec des motifs bleus.
Le menuisier a également livré ses portes et fenêtres et le long travail de la pose a commencé. C'est qu'il y en a des portes et des fenêtres dans un riad ! Celles d'origine, en totalité en mauvaise état, ont du être remplacées par des neuves. Bien sûr, tout est fait en bois de cèdre de l'Atlas, un bois magnifique...mais cher.
Toute l'année 2012 va s'écouler au rythme des finitions. Le plätrier a finalement été remplacé car les enduits finis, il commençait à s'éterniser avec les sculptures, venant que quelques heures par jour tous les 3 jours. Nous avons dû donc faire appel à une autre équipe mais cette fois ci une vraie entreprise de professionnels qui ont pris les choses en main et ont terminé le riad en l'espace d'un mois. Parallèlement, une équipe de maâlems ont fait le tadelakt dans toutes les salles de bains, le hammam, la buanderie, la cuisine et la buvette.
A la fin de l'année 2012, il ne reste donc comme tâche importante que les travaux de peinture. Le riad commence à avoir de l'allure !


L'âne, moyen de transport traditionnel et écologique


Le deuxième menzeh en cours de construction


...et terminé


La fosse de la piscine


Nouvel escalier en béton


La piscine est maçonnée


Façade principale du riad


Deuxième façade du riad


Terrasse recouverte de coras


Plâtrier-sculpteur à l'ouvrage


Ferronnier en action


Placement des skimmers de la piscine


Ferraillage de la piscine


La maçonnerie de la piscine est terminée


Décapage des grilles de fénêtre


Mouneim décape une ancienne porte


Les travaux des zelliges commencent


Première chambre terminée


Motifs de zelliges, sol et plinthe


Motifs de ferronnerie dans l'escalier


Zelligeurs à l'ouvrage


Restauration d'une ancienne porte


Le marbrier pose les rebords de fenêtres


Vue de la terrasse


Le plâtrier sculpte un motif dans une chambre


Le plâtrier sculpte un motif dans l'entrée


Escalier en marbre


Plâtriers à l'oeuvre


Le plâtre est terminé dans un des menzeh


Puit de lumière dans la mesriya


Zelliges dans la cuisine du riad


Couloir d'entrée du riad


Les travaux de midlouk sur la terrasse


Abdessalam l'électricien


La piscine est recouverte de zelliges


Tadelakt dans une salle de bains


La fontaine à l'entrée du riad


Arcade en plâtre au bakhtal


Maâlem plâtrer sculptant une colonne


Détails de zelliges et stucs

Riad Sabah est une maison d'hôtes (hotes) à Fès au Maroc et comprend 7 suites et 4 chambres. A Fes au Maroc en pleine médina, le voyageur peut séjourner dans des maisons d'hotes, des hotels et ryads, location d'une suite, une résidence dans la médina, un logement de charme avec 9 chambres. Le Riad Sabah a été ouvert en maison d'hotes à Fès avec chambres et suites. A Fez (Maroc) près de Bab Boujloud, non lolin d'un parking, voici des maisons d'hôtes et riads de charme avec vue sur la vieille ville et hébergement dans un appartement, une résidence de charme dans la médina, un logement de luxe avec plusieurs chambres, aussi avec une piscine pour les enfants.

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